L’étude de l’efficacité etdes limites des politiques macroéconomiques dans la stabilisation des chocs externes en Algérie, à travers le modèle ARDL proposé par Pesaran et al. (2001), démontre la primauté de la politique monétaire sur la politique budgétaire dans la stabilisation des chocs externes défavorables. Cependant, la force de la stabilisation monétaire et budgétaire demeure faible et leur impact sur le PIB est moins que proportionnel. Ces résultatss’expliquent par la présence de rigidités structurelles dans un cas atypique comme l’Algérie, qui limitent les capacités d’absorption des politiques de court terme. En effet, ces rigidités se manifestent par le poids élevé des transferts sociaux dans la structure du budget de l’État, les faibles performances du système financier et le déficit institutionnel marqué par la montée de la corruption, de l’évasion fiscale et du mauvais climat des affaires. Dès lors, il demeure primordial de les concevoir en parallèle avec les politiques structurelles, en agissant plus durablement sur la transformation du tissu productif national.